Le dernier trimestre de l’année 2016 a donné lieu à une séquence intensive d’autocritique (au sens fort : d’auto-critique), ou tout du moins d’apparente autocritique des médias dans les médias. Le vote britannique en faveur du « Brexit », la victoire de Donald Trump et la qualification de François Fillon lors de la primaire de la droite, au détriment du « favori » Alain Juppé, ont en effet suscité de nombreuses contestations des grands médias, au point que ceux-ci ont dû faire mine de les entendre, parfois en reconnaissant leur légitimité, mais le plus souvent en les neutralisant tout en proclamant avoir « compris le message » des électrices et des électeurs.
Retour, donc, sur une séquence d’autocritique inoffensive, sinon auto-justificatrice, dont les grands médias ont le secret. En effet, ce n’est pas la première du genre : on se souviendra notamment de celle qui avait suivi le premier tour de l’élection présidentielle d’avril 2002, ou encore les résultats du référendum sur le Traité constitutionnel européen en mai 2005.
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