Article publié sur le site d'Acrimed.
L’auteur du livre actuellement le plus vendu en France, invité sur de nombreux plateaux, interdit de parole à l’ENS ? L’affaire allait, sans nul doute, faire grand bruit. Et pourtant... L’interdiction d’une conférence-débat à l’ENS qui devait se tenir en présence de Stéphane Hessel, portant sur la criminalisation du mouvement militant en faveur du boycott d’Israël [1], n’a pas été ouvertement condamnée par la plupart des grands médias traditionnels, farouches défenseurs de la liberté d’expression, mais uniquement quand elle se confond avec la liberté de la presse, voire de leur presse.
Si quelques médias indépendants se sont clairement prononcés, la presse écrite, dans ses versions imprimées ou électroniques, a très tardivement et très peu réagi et, lorsqu’elle a évoqué l’affaire, l’a fait de manière approximative, partielle et parfois surprenante. Retour sur une tragicomédie en quatre actes.