Pour Le Parisien, la guerre est déclarée en Seine-Saint-Denis

C'est tout du moins ce que l'on peut déduire des informations sélectionnées par les responsables du compte Twitter du journal, dans sa version « 93 », compte dont la présentation est pourtant des plus avenantes : « Vous habitez en Seine-Saint-Denis ? Restez informés de toute l'actualité de votre département avec l'édition Seine-Saint-Denis du journal @le_Parisien ». 

Mais, comme en témoigne cette capture d'écran réalisée le 13 août 2013 en fin d'après-midi, les habitants de Seine-Saint-Denis feraient bien de s'enfuir vers de meilleurs cieux... 

C'est sans trucage.

Pas de doute, la guerre est déclarée. 

La construction de l’islam comme "problème public" dans les médias français

Le texte qui suit est la transcription d'une intervention réalisée le 30 novembre 2012 à Saint-Denis lors d'une réunion publique organisée par le Collectif Contre l'Islamophobie en France (CCIF), disponible en vidéo ici. Je le publie à l'occasion du nouveau « débat » que certains voudraient imposer au sujet du port du voile à l'Université.  

Depuis de longues années, on assiste à ce que l’on appelle, en sociologie, la construction d’un problème public, en l’occurrence l’islam. C’est de cette construction, et de ses moyens, dont je vais vous parler ce soir, en me focalisant notamment sur deux des méthodes les plus couramment employées : les sondages d’opinion, qui sont publiés de manière récurrente et qui semblent démontrer que l’islam « fait problème », et les « dossiers » (dans les hebdos notamment) qui, sous couvert d’interrogations sur la réalité de la « peur de l’islam », contribuent en réalité à la distiller et à la renforcer. Pour ne pas rabâcher des généralités, je m’appuierai sur deux exemples exemplaires, deux cas d’école qui illustrent les tendances lourdes à l’œuvre dans les « grands médias ».

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"Les Musulmans sont-ils des terroristes ?" Demande à Google !

Lorsque nous effectuons une recherche Google, le prodigieux moteur de recherche nous propose l'option "saisie semi-automatique". De quoi s'agit-il ? De "suggestions" destinées à nous aiguiller dans notre recherche. Pratique ? Peut-être. Mais aussi, malheureusement, fort révélateur. Petit test.

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Pour Philippe Bouvard, les rappeurs sont des immigrés ingrats

Philippe Bouvard, 83 ans, n'est pas seulement l'animateur de l'émission "Les Grosses Têtes". Il sévit également dans la presse écrite, avec des "éditoriaux" repris par les quotidiens du groupe Nice-Matin et des "billets d'humeur" publiés dans le Figaro Magazine. Le "billet" qu'il a signé dans l'édition du 19 juillet dernier du "Fig Mag" se voulait sans doute, comme d'habitude, humoristique. Bouvard y propose ses définitions de mots se rattachant au domaine de la culture. Et quand il parle "rap", ça "dérape" sévèrement.

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